Pied à terre
Pour un court passage
Ici il s'agit bien sûr d'appeler à la prudence, peu de cyclistes mettront effectivement pied a terre quand le bus ne sera pas la, et beaucoup patienteront si des piétons en sortent ou y montent plutôt que de tenter de se faufiler vélo à la main.
De même, peu de cyclistes s'amuseront à foncer dans la passerelle de Charenton pour risquer de passer par-dessus bord dans les virages en épingle. Sans pour autant mettre pied à terre comme l'impose le texte du panonceau peinturluré. C'est manifestement cette peur de l'accident (ou d'une responsabilité légale dans l'accident) sur certaines passerelles aux barrières pas très hautes qui semblent faire pousser ces injonctions drastiques.
La passerelle de l'Avre est ainsi interdite aux vélos "sauf tenus à la main". Idem pour la passerelle de l'écluse d'Ablon (il est même interdit d'y courir). Je laisse bien sûr chacun juge d'y faire ce qu'il veut. Personnellement j'évite de rouler sur la passerelle de l'écluse d'Ablon car son ouverture ne semble pas un acquis permanent, et j'évite de prendre de la vitesse sur la passerelle de l'Avre dont la pente est effectivement assez prononcée.
Certaines fois, on se demande si ce n'est pas à cause d'un incident passé entre piétons et cyclistes que poussent ces panneaux à des endroits curieux. Par exemple, au début de la Rigole Domaniale :
Quel cycliste va faire à pied les trois cents mètres jusqu'à la prochaine intersection, qui met fin à l'effet du panneau ? A tout prendre, un "Prudence piétons" aurait été plus de circonstance. Si ce panneau est là à cause d'un incident, et qu'un nouvel incident arrive, gageons qu'une chicane sera alors posée.
Mais il est enfin temps d'aborder pour conclure une section francilienne de vingt kilomètres où poussent les panneaux d'interdictions aux vélos, tout en étant une des longues sorties cyclistes les plus agréables : le chemin de halage du canal de l'Ourcq.
Voici quelques-uns des panneaux explicites qui jalonnent le chemin de halage entre Claye-Souilly et Meaux, par lequel je fais pourtant passer plusieurs de mes trajets. Et vous y croiserez de nombreux cyclistes.
L'explication simple est que le vélo y est toléré, ou qu'en tout cas la nouvelle d'un cycliste verbalisé sur ce chemin n'est pas parvenue aux oreilles de membres des forums de cyclistes. L'explication plus complète est que l'interdiction trouve son origine dans des textes de lois datés, et que l'autorisation évoquée sur certains panneaux serait systématiquement accordée à ceux qui la demandent aux Voies Navigables de France. Plus de détails sur le site des Voies Vertes. L'adresse où demander l'autorisation pour ce chemin de halage se trouve sur le site des VNF. Et un exemple de lettre type est disponible sur la page de téléchargement de VeloCanauxDodo.
Il est temps de conclure.