Le Dimanche 7 Juin, il se passait beaucoup de choses liées au vélo dans la capitale.
Organisé cette année à l’arrache d’après leur page Facebook, la journée commença par la 7ème édition de la Ride Béret Baguette, de République à la pelouse de Reuilly dans le Bois de Vincennes. Il existe de nombreuses photos portraits des participants sur le Net, en voici dans le flot de la circulation. Il y a aussi d’autres photos à la fin de l’article (comme pour les autres sujets).
Les premiers participants arrivèrent aux alentours de 10h.
Dans les rues autour de République, on croisait les petites groupes s’y rendant.
Dans le Ride Béret Baguette, la tenue prime, les vélos n’étaient pas tous vintages loin de là. Les lumières des Vélibs empruntés pour l’occasion se voyaient sous le tunnel emprunté lors du trajet.
La manifestation était déclarée en préfecture, mais ne bénéficiait pas d’un encadrement policier. Impossible pour moi de donner une estimation du nombre, mais elle était assez notable pour bloquer les croisements quelques minutes.
Le groupe m’a paru rester assez connexe, le trajet ne faisant pas passer par des goulots d’étranglement, excepté à la toute fin. Un bus qui suivait immédiatement le convoi a pu calmer les automobilistes.
Je n’ai vu qu’un seul automobiliste énervé.. qui bloquait lui-même la voie libre d’en face, à avoir voulu s’engager à tout prix.
Le trajet court se terminait donc au bois de Vincennes, avec un seul goulot d’étranglement avant une piste : aucune peur de voir le groupe s’éclater dans la circulation.
Vers midi moins le quart, le pique-nique géant commençait, loin des voitures.
Je quittais alors la pelouse de Reuilly pour le Château de Vincennes à côté où, d’après le planning, la Convergence Francilienne avait du passer une petite demi-heure auparavant.
En fait, il y eut une heure de décalage. Il fallait en effet attendre les groupes venant de bien plus loin.
Je ne vais pas dire que l’une des manifestations est meilleure que l’autre, mais je peux dire que pour plein de raisons l’ambiance est forcément très, très différente. L’effet de la Convergence Francilienne sur la circulation est sans commune mesure avec le Ride Béret Baguette, ce qui se traduit par une tension certaine chez les encadrants, qui ne s’exprime pas toujours uniquement vers les quelques automobilistes énervés…
Le rôle d’encadrant du parcours est très particulier : les pouvoirs publics, et notamment la préfecture de Paris, n’ayant pas prévu grand chose, l’encadrant se retrouve à jouer le rôle d’un policier (gestion de la circulation en arrêtant les voitures aux croisements), sans avoir l’uniforme pour faire peur et protéger. Il faut alors faire barrage de son corps, tout simplement. Sur le Ride Béret Baguette, les encadrants peuvent garder leur calme assez facilement, mais sur la Convergence, celui qui subit sa douzième tentative d’intimidation par un automobiliste voulant passer, est soumis à bien plus rude épreuve.
La différence est aussi vestimentaire bien entendue, les casques remplacent les bérets,
et mon principal reproche serait d’ailleurs cette consigne de s’habiller de la même couleur suivant les groupes, donnant cet aspect de troupeau. On passe l’année à se voir ramené à la qualification de « cycliste » dès qu’on enfourche un vélo, faut-il vraiment sciemment en rajouter dans cet aspect unifié dans ces manifestations ?
La pression automobiliste en queue de cortège s’exerçait sur des personnes plus habituées à se faire regarder bizarrement, un sujet qui nous emmènerait loin.
Il y eut un gros ralentissement Rue des Pyramides.
De retour en selle sur l’Avenue de l’Opéra roulante, impossible de ne pas voir se créer des écarts plus ou moins grands, problème de physique élémentaire qui ne se réglera jamais en beuglant sur les participants. Heureusement, les touristes eux étaient contents de voir un spectacle différent.
Arrivé à la Concorde, les piétons pouvaient trouver le temps de passer entre deux groupes.
Heureusement qu’un motard de la police, le seul que je me souviens avoir vu dans Paris avant les Invalides, était là pour calmer les motorisés espérant en faire autant. Et heureusement qu’il fut aidé par les encadrants. Ce lieu est en effet un lieu où habituellement le moteur est roi (voir la vidéo du sas cyclable situé quelques dizaines de mètres derrière).
Je pense qu’il aurait suffi d’une vingtaine de policiers de plus dans Paris affectés à cette manifestation pour éviter certaines situations tendues. Puis ce fut l’arrivée aux Invalides en plein Paris.
On voit alors l’arrogance de l’espace dédié aux automobiles. Je ne parle pas des personnes en T-Shirt Norauto nous y attendant, mais du fait qu’en à peine un quart d’heure, on passait d’un lieu fermé pour les cyclistes, à un lieu rendu à la circulation. Avec comme symbole un membre du Corps Diplomatique passant sans attendre… Un Suédois. Avec un enfant sur le siège passager, m’étonnerait qu’il aille à un rendez-vous de la plus haute importance.
Ensuite, je partis faire un tour des lieux de Paris fermé à la circulation en ce Dimanche. Car s’il y avait comme habituellement Paris Respire dans plusieurs quartiers et surtout sur le Quai Pompidou :
ce Dimanche les Champs-Elysées étaient exceptionnellement fermés à la circulation motorisée.
Si la circulation à vélo y était d’un intérêt relatif du fait de la densité piétonne, c’était moins le cas pour les rues adjacentes.
Puis je revins sur le Quai Pompidou pour photographier le retour de la circulation. En chemin, je repassais par Concorde, pour y voir quelque chose de plus en plus fréquent : un groupe de touristes à vélo d’une taille assez conséquente, pouvant se faire respecter par le nombre. La gêne est alors reportée sur les piétons hélas. Même s’il y avait un sas cyclable, il ne serait pas respecté par les motorisés.
Au Tunnel des Tuileries, les fauves étaient prêts à être lâchés sous escorte policière.
Le temps de voir une image désormais classique : l’adulte en Vélib accompagnant l’enfant débutant le vélo.
Et le Dimanche se finit sur le retour à l’anormal.
Ceci n’est pas un photo-montage.
Diaporama de photos prises ce Dimanche 7 Juin :
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