Au centre de Paris, on trouve des vélos accrochés au mobilier urbain, et des parkings vélos toujours vides.
J’ai souvent l’occasion de passer devant ce parking vélo Quai des Célestins.
Et en plusieurs années, je n’y ai jamais vu un seul vélo. La mémoire humaine se trompe facilement, mais j’en suis certain car je me suis toujours dit que je prendrai en photo le premier vélo que j’y verrai. La Google Car a eu plus de chance que moi, sur ses dix passages ces six dernières années sur ce quai, elle a photographié un vélo en mai 2014.
Plus loin, Quai de l’Hôtel de Ville, je pense pouvoir dire la même chose de cet autre parking vélo :
La Google Car n’a rien vu non plus lors de ses dix passages. Si on regarde les autres parkings vélos sur ce quai, on trouve facilement nombre de parkings vélos vides :
Oui, l’un de ces arceaux est scié. Notez aussi qu’ils sont souvent bien proches des murets.
Pour autant, on peut trouver des vélos à proximité de ces parkings vides. Le dimanche, on peut en trouver quelquefois en contrebas de la première photo sur le mobilier urbain, comme ce vélo a priori à portée de vue de son propriétaire s’il fait une pause à la Maison des Célestins pendant Paris Respire.
Le dimanche toujours, Quai des Célestins, on en trouvera, toujours sur le mobilier urbain, à moins de 200m de la première photo sur le même trottoir, près d’une sortie de cette même Maison :
Hors le cas particulier du Dimanche, on trouve des vélos Quai de l’Hôtel de Ville, sur le trottoir opposé à la Seine :
Quai des Célestins, près de l’école :
Rue Figuier, à 200m également de la première photo :
Et en rentrant Rue Saint Paul :
Puis Rue de Rivoli :
Enfin sur la place pavée Saint Paul de l’autre côté du bloc d’immeubles par rapport au quai, les parkings actuels ne suffisent plus, on retrouve des vélos sur les arbres à côté des parkings.
Dans les rues qui partent de cette place, le mobilier urbain sert de parking, même si des arceaux sont à une centaine de mètres.
Le parking vélo sur le mobilier urbain ou les grilles est d’ailleurs très répandu dans le centre de Paris :
Même si c’est un peu plus éloigné du centre de Paris proprement dit, je ne résiste pas à mettre cette photo de parking sur mobilier urbain à la Bourse de Paris. A priori rien n’est prévu à l’intérieur, même pour un vélo pliant !
Bref, on a d’une part des parkings vélos vides visibles de tous sur des trottoirs dans des lieux très passants, qui peuvent donner l’impression que les vélos sont finalement moins répandus qu’on ne le dit : on peut dire, je pense, que ces parkings vides sont finalement contre-productifs.
Il y aussi la lutte pour la place entre motos et vélos qui chassent ces derniers de quelques parkings deux-roues, voire de parkings censément uniquement vélos.
Il y aussi le sujet épineux des parkings vélos squattés par des vélos en piètre état qui ne servent plus à leur fonction première.
Et donc, en parallèle de ces parkings vides ou utilisés par autre chose que des vélos en état de rouler, on observe du parking sauvage qui donne une mauvaise image du vélo urbain, excepté peut-être lorsqu’il y a une forte affluence ponctuelle à un endroit.
Dans un tel cas, je pense que les passants sont ravis que ces vélos ne soient pas des motos supplémentaires sur le trottoir. Mais au jour le jour, le sentiment est certainement différent.
Alors comment faire des parkings qui servent ? A mon avis, en les implantant à des endroits plus stratégiques (facile à dire, je sais) : là où le mobilier urbain est pris d’assaut.
Par exemple autour de Jussieu, l’absence de parking vélo est criante (bien qu’il y ait un parking moto) :
Idem pour la gare de Lyon :
Quant aux arceaux qui ne servent pas parce que trop éloignés des zones de vie, est-il tabou de songer à les supprimer ? A Maubert-Mutualité, c’est peut-être la proximité de la police qui assure le succès des arceaux :
Mais nombre d’arceaux trop à l’écart semblent donc vraiment facilement vides :
Mettre des arceaux ne voudra donc pas forcément dire qu’ils seront utilisés et que le mobilier urbain sera moins chargé aux alentours. Cela peut se jouer à quelques mètres. L’expérience sur le terrain dictera sa loi.
Une remarque pour conclure : si le parking sauvage de vélo peut donner une mauvaise image, le parking vélo vraiment gênant me parait rare, même s’il existe :
Diaporama des photos de l’article :
29 juillet 2015 at 5 h 11 min
Certains arceaux ne donnent pas envie, trop proche de chaussée autorisé aux motorisés, pas de bitte de protection pour empêcher l’accrochage.
On en voit même en photo qui ont subit la violence de la gente motorisé.
C’est le cas typique où je n’irais jamais mettre mon vélo.
30 juin 2017 at 5 h 16 min
Où trouve t on une carte des places de stationnement vélo ?
1 juillet 2017 at 13 h 44 min
Je ne connais pas de cartes mise à jour fréquemment, or les créations de parking vélo vont bon train à Paris. OpenStreetMap en mode affichage cyclable propose l’affichage des parkings vélos (un « C » bleu), mais j’ai l’impression que depuis 3 ans la motivation des contributeurs a sérieusement diminué sur ce point : déjà, tous les parkings vélos du centre de la carte ou presque ont été mis il y a quelques années par un seul et unique contributeur il semblerait… Il y a eu aussi beaucoup plus rarement des présences de parkings vélos disparus en fait depuis des années.
10 juillet 2017 at 10 h 49 min
OpenData Paris avec les parkings vélos, mais aussi les piquets anti-stationnement auto !
https://opendata.paris.fr/explore/dataset/bornes_et_arceaux_de_stationnement_a_paris/map/?location=12,48.85884,2.3485
Pas très pratique à l’usage cependant sous cette forme.
9 mars 2019 at 1 h 43 min
En photographiant cet arceau à l’écart et scié, je suppose que ça vous a mis la puce à l’oreille sur le pourquoi de cette absence d’utilisateurs.
Il suffirait de quelques vélos pour créer un effet d’entraînement je supppose. Les gens préfèrent entasser leur vélo sur celui des autres en se disant que les voleurs privilégieront les cibles isolées.