Une observation anecdotique ou une approche radicale ?
L’année dernière, j’avais fait un court topo sur Les parkings vélos au centre de Paris . J’y montrais que mettre des arceaux était facile à faire, mais que de les voir occupés par des vélos n’était pas systématique : on pouvait trouver des vélos accrochés aux barrières croix de Saint André à quelques mètres d’arceaux vides.
Ces barrières sont vraiment « le » parking officieux de Paris, qui permet de mettre les antivols et oriente le vélo dans le sens de la circulation (des véhicules comme des piétons), bref, on a l’impression de bien protéger son vélo sans gêner grand monde (et, bien souvent, c’est vrai !).
Peu après cet article, la mairie de Paris a ajouté des arceaux supplémentaires, notamment à Jussieu, là ou je relevais qu’il était vraiment étonnant de ne pas en trouver. Avant :
Maintenant (photo prise un jour sans cours) :
Et de même, boulevard Saint-Germain, je trouvais deux autres tout nouveaux parkings :
Le premier est un peu « loin » d’endroits où on pouvait trouver des vélos, le deuxième en revanche, est proche d’un endroit où on trouve des vélos entassés.
Je l’avais d’ailleurs photographié comme exemple de parking officieux, avant la pose des arceaux :
Et je constatais une nouvelle fois que même après la pose des arceaux, le parking officieux continuait d’être préféré : en même temps que la photo du parking vide plus haut, on pouvait voir ceci.
StreetView confirme qu’on y trouve ces vélos de résidents depuis plusieurs années.
Je continuais de passer près de ce nouveau parking vide en me disant que décidément les cyclistes parisiens étaient bien ingrats et/ou partisans du moindre effort, quand, récemment je vis ceci :
Le parking était utilisé. Et vous pouvez reconnaître certains vélos du parking officieux.
Je ne me posais pas longtemps la question du pourquoi, car je vis que ce résultat avait été obtenu…
…en retirant les barrières croix de Saint-André du parking officieux. Le retrait de telles barrières me parait très rare à Paris en dehors de travaux de grande ampleur, et ici il n’y avait aucune trace de travaux a priori.
Bref, sans doute pour remplir un parking vélo officiel, Paris a supprimé le parking vélo officieux à côté. Simple anecdote ou signe précurseur d’une méthode radicale ? L’avenir nous le dira.
Mise à jour Décembre 2016 : les barrières ont donc disparues, mais des piquets contre le stationnement sauvage d’automobiles sont apparus à la place. C’est donc clairement un choix d’éviter le parking vélo sauvage, tout en continuant de lutter contre le parking auto sauvage.
Enfin, notons l’apparition d’un nouveau parking vélo à 100 mètres de cet endroit dans l’autre direction.
29 août 2016 at 9 h 47 min
Bonjour,
Votre analyse est intéressante et je trouve dommage que la ville de Paris est plutôt choisi de supprimer les barrières. En effet on pourrait imaginer une utilisation alternative de ce type de barrière en les remplaçant ou en les modifiant en « assis-debout » par exemple qui amélioreraient l »accessibilité » du domaine public en permettant aux personnes fatigués ou à mobilité réduite de s’asseoir le temps de faire une pause .
29 août 2016 at 10 h 04 min
Ces barrières n’étaient-elles pas supposées protéger les piétons ?
29 août 2016 at 10 h 31 min
C’est ce que je me suis dit.
Si c’est le cas, le choix de la mairie est intéressant : augmenter le risque d’accident simplement pour obliger les cyclistes à attacher leur vélo plus loin.
29 août 2016 at 16 h 33 min
Les barrières et les vélos sont partis mais les scooters garés sur le trottoir sont restés là !
Mais isolés sur le bout de trottoir on peut imaginer qu’ils vont se sentir mal à l’aise ou vont se prendre une prune voire un enlèvement par la fourrière
29 août 2016 at 16 h 52 min
Le risque est que ce trottoir soit de nouveau « occupé » par des voitures car même les potelets ont été retirés.
23 décembre 2016 at 11 h 33 min
Avez-vous remarqué que la gorge située à la base de la boule, sur ces potelets, est idéale pour glisser un cadenas mini-U ? C’est l’option que je privilégie à chaque fois que je ne trouve pas une « vraie » place à proximité pour stationner mon vélo le temps d’une course.
29 décembre 2017 at 11 h 51 min
Bonjour, cet article c’est très intéressant. Je pense que aujourd’hui il y a une culture de garer les vélos dans les parkings, mais on peut trouvé beaucoup des places occupés pour les Vélos « Freefloatings ». Il serait raisonnable si chaque entreprise de Freefloating installait des parcs de stationnement proportionnellement au nombre de vélos mis en place dans la ville. (Une suggestion: Les Vélos Freefloatings sont ils un bon sujet pour une article)
On peut trouvé aussi beaucoup des vélos vandalisés dans les parkings.
24 mars 2019 at 19 h 48 min
Je me déplace en vélo à Paris depuis bientôt 20 ans, et je ne me gare presque jamais sur les fameux arceaux, tout simplement parce que l’espace prévu entre eux est trop petit et que je frotte mes vêtements sur le vélos d’à coté. Et en plus les fameux arceaux semblent d’une solidité plus que relative.