Le Chemin des Roses

Le Chemin des Roses est une voie verte de 18 km. Qui traverse départementale, nationale, bretelle d’accès, et ligne de TGV…

Le Chemin des Roses est la voie verte qui sera dans le prolongement de la future Tégéval qui démarrera de Créteil (cf l’ovale bleu sur la carte). Les travaux de la Tégéval devraient durer jusqu’à 2030 environ, mais le Chemin des Roses, lui, existe déjà.

Le Chemin des Roses suit le tracé d’une ancienne ligne ferroviaire, comme de nombreuses autres voies vertes : le train et le vélo ont tous les deux un goût certain pour le plat. A priori, en l’absence d’annonces sur le sujet, on peut le considérer comme terminé. Et pourtant…

Commençons par le positif, la description en cartes postales :

Le Chemin des Roses est le plus souvent un corridor vert, un chemin stabilisé cerné par des rangées d’arbres (la galerie en bas de l’article contient un peu de plus de photos)

Sur de longues sections loin des voitures, elle est un lieu fréquenté de sortie de loisir le week-end notamment, pour ce que j’ai pu en voir.

Le Chemin des Roses est un moment cerné d’arbustes lorsqu’il passe dans un lotissement. L’effet de continuité est réussi.

Qui dit ancienne voie ferrée dit ouvrage d’art : la voie est à la fois en tranchée sous la route et au-dessus d’une rivière sur un viaduc.

Ce qui permet d’avoir quelques beaux points de vue.

Pour les amateurs, on a même sur la fin un point de vue sur une ligne TGV.

Bref, tout pour faire un trait vert dans la campagne à la fin de la Tégéval.

Les problèmes démarrent lorsqu’on considère tous les points noirs pour lesquels a priori rien n’est annoncé. En utilisant StreetView pour voir ces points noirs avec le point de vue de l’automobiliste qui les croise, on a un fort sentiment d’inachevé.

Tout d’abord, on voit que la carte contient une partie grise à Brie-Comte-Robert.

Euphémisme, car pour y accéder, il faut franchir une bretelle d’accès. Sans feu rouge. Les services ont dû juger que le trafic était faible…

Ensuite, la traversée de Brie-Comte-Robert se fait sur une piste sur trottoir, avec quelques traversées.

Ce n’est pas un univers aussi impitoyable que la traversée de bretelle d’accès ci-dessus, mais une Voie Verte est censée être le cadre d’une sortie familiale.

Mais même hors de la partie grise, les points noirs continuent.

Comme cette traversée de nationale (déclassée depuis un moment). Avec des panneaux seulement pour les cyclistes.

Et ensuite, on doit encore franchir deux autres routes autour du rond point où arrive cette nationale.

Sans aucune signalisation pour la route la plus étroite…

et juste un terre-plein pour la plus large (les bornes ont disparues depuis). Heureusement la vue est plus dégagée ici.

On n’essaye même pas de faire croire que la Voie Verte est continue : il n’y a pas de bateau pour descendre sur la route, il faut soulever la roue pour remonter sur le trottoir en face.

Sur d’autres croisements en ville, il y a quelques efforts de signalisation, surtout si le passage du cycliste est commun avec un passage piéton.

Mais pas toujours…

Puis, le passage de la ligne TGV presque à la fin de la Voie Verte se fait en passant sous le pont, au prix d’une forte descente puis remontée le long de la voie, sur un sol peu entretenu. On y trouve des traces de passages de moto-cross, que j’y ai déjà vu s’y amuser malgré le passage de balades familiales.

Enfin la Voie Verte s’interrompt soudainement, alors que la voie ferrée continue. La suite est impraticable même en VTT.

Bretelle d’accès, départementale, nationale, ligne TGV…  Difficile donc de la conseiller, cette Voie Verte n’existe en fait qu’en pointillés.

Un mot sur le revêtement pour conclure.

En 2014, une longue section du Chemin des Roses a été détruite puis refaite, pour les besoins de la pose d’une canalisation.

En commentaire de ma vidéo du Chemin des Roses (cf plus bas), j’ai eu un message (effacé depuis par son auteur) décrivant la situation après les travaux comme déplorable : la grand-mère et le petit-fils étaient même tombés de vélo à cause des gros cailloux reposés en revêtement.

En y repassant, je n’ai pas retrouvé depuis où les travaux auraient pu être si mal terminés. Mais de façon général, le revêtement n’est pas du billard.

Je n’ai trouvé qu’un passage avec de gros cailloux, à un endroit où il faut contourner une barrière. C’est vrai que c’est un choix malheureux, pour les randonneurs comme pour les cyclistes.

Bref, au final, ce Chemin des Roses laisse un sentiment d’inachevé , pour les cyclistes comme pour les randonneurs, comme si ses concepteurs avaient estimé que seule l’intention comptait.

Comme symbole je poste cette photo d’une palissade de béton d’une poignée de mètres à côté de laquelle on passe en suivant le chemin : elle semble dire, artistes de rue, on a pensé à vous en vous donnant cet espace, c’est déjà pas mal non ?

Bonus : le Chemin des Roses en intégralité en vidéo accélérée (2013). Attention, ça cahote un peu et ça fait donc mal à la tête…

Galerie des photos de l’article (et de quelques autres)